« Redonnons des ailes à notre jardin »

« Redonnons des ailes à notre jardin » est une initiative lancée par le Jardin des Papillons au Carbet.
L’idée est de faire revenir des papillons dans votre jardin. Cela est relativement simple à obtenir : il suffit d’intégrer à vos plantations des espèces végétales attirant ces insectes. Le tout est de savoir lesquelles!
La chenille du monarque est par exemple particulièrement friande des asclepias, plante vivace donnant de petites fleurs jaunes orangées très délicates.

Le dérèglement des cycles naturels de la forêt et de l’eau a pour conséquence une diminution de 80% des insectes pollinisateurs. Prendre l’initiative de faire revenir des papillons dans son jardin va donc bien au-delà de considérations esthétiques.

Vous pouvez prendre part à cette opération en tant que simple particulier mais aussi au sein d’une école ou d’une association. La prise de conscience par les jeunes générations de l’importance de la protection de la biodiversité est en effet capitale.

Vincent, professeur de capoeira au Carbet, a suivi les conseils du Jardin des Papillons pour « redonner des ailes à son jardin » car il souhaitait polliniser son potager naturellement, palliant ainsi à l’absence d’insectes. Cela fait deux mois qu’il a commencé à planter des asclépias. Il prévoit d’emprunter une cage au Jardin des Papillons pour protéger les chrysalides des prédateurs et ainsi avoir plus de papillons.
Selon lui, une telle entreprise demande peu d’entretien une fois lancée ; il faut principalement penser à arroser, repiquer les plants de temps en temps et à surveiller les chenilles.

Parallèlement, Vincent a adopté de nouvelles techniques de jardinage : ses plantations sont en pots installés dans des bassins afin d’économiser l’eau ; de plus, il utilise du BRF (« bois raméal fragmenté » : branches d’arbres broyées et incorporées dans les premiers centimètres du sol) pour avoir une terre plus riche en micro-organismes.

Aujourd’hui, les premiers papillons font leur apparition, à la grande joie de Vincent qui apprécie de voir butiner ces beaux insectes dans son jardin !

Vincent prend soin de ses asclépias

Le collège Asselin de Beauville à Ducos, à l’initiative de Stéphane Giordano, professeur de sport, a également tenté l’aventure depuis septembre 2012 avec des classes de 6^ème et 5^ème. Des ateliers jardinage sont organisés et les élèves peuvent également venir s’occuper des plantations durant leur temps libre à l’heure de la pause déjeuner.
Une journée spéciale a été organisée dans le collège avec des visites du jardin pour sensibiliser tous les élèves à l’importance de la préservation des milieux naturels et leur expliquer le rôle de pollinisateur des papillons.

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D’autres professeurs sont impliqués dans le projet : participation aux ateliers jardinage, exposés en classe de Science et Vie de la Terre, rédaction d’affichettes explicatives pour le jardin en classe de technologie et de français…   chacun peut y trouver de la matière pour ses cours !
L’initiative est un réel succès dans ce collège, elle a même donné lieu à des échanges de plantes et de graines parmi les professeurs et les élèves. Le jardin prend donc des allures de jardins partagés !
Pour en savoir plus, le site du collège : http://site.ac-martinique.fr/clgdebeauville/?page_id=1059

Installation d’un biodôme

Nous finalisons actuellement le montage du biodôme, structure amovible de 12 mètres de diamètre constituée de tubes de métal. Cet espace sera un lieu d’explication du processus de la pédogenèse et de sensibilisation du public à l’importance de restaurer la biodiversité des sols. Des dispositifs pédagogiques seront créés afin d’illustrer le cycle de l’eau et le cycle de la forêt.

Les papillons, qui jouent un rôle capital de pollinisateur, constitueront le fil conducteur de cette exposition. Le biodôme est donc aussi destiné à abriter les jeunes papillons afin de leur permettre de grandir à l’abri des prédateurs tout en les laissant aller et venir librement aux environs.
La structure métallique, actuellement blanche, sera peinte en vert et recouverte d’un filet, et des plantes attirant spécifiquement les papillons y seront installées.

En attendant l’arrivée des papillons dans le biodôme, on travaille sur l’assemblage des tubes métalliques!

De la récupération de matériaux

La réutilisation de matériaux est un des fondements des Jardins partagés.
Nous avons obtenu l’autorisation de récupérer des tomettes et des pierres sur un chantier archéologique (donation de l’entreprise Ozanam) situé à Saint-Pierre. Le site est celui d’une villa du XVIII^ème siècle détruite en 1902 lors de l’éruption de la Montagne Pelée.
Cette action permet de préserver un patrimoine voué à être détruit ou recouvert sous de nouvelles constructions, mais aussi de réutiliser des matériaux existants plutôt que de consommer du neuf.
Les tomettes formeront le sol d’une terrasse, et les pierres sont quant à elles destinées à devenir des bancs et des murets.
D’autres matériaux moins anciens, comme des tuiles et des planches de bois, connaissent aussi une seconde vie au sein des Jardins partagés. Les tuiles serviront notamment pour couvrir une terrasse où des hamacs seront à votre disposition pour la sieste !

Nous avons également récupéré plusieurs containers : ils sont déjà en place sur le site, et vont être transformés en lieux création et de vie. Ils seront couverts de panneaux de bois ouvrables en terrasses et volets pour mieux s’intégrer dans la végétation. Afin d’agrandir la surface habitable, ils seront ouverts sur plusieurs pans et seront conçus comme des espaces modulables (lits escamotables…).
Ces containers pourront accueillir des artistes et des scientifiques en résidence, et fournir un lieu de repos aux bénévoles qui travaillent sur le site.

Arrivée d’un container

Où est donc située l’anse Gaïac ?

Peut-être avez-vous cherché en vain à localiser les Jardins partagés sur une carte de la Martinique grâce à la dénomination de l’anse « Gaïac » ?
En réalité, ce lieu n’existe pas encore : nous avons pris la liberté de nommer ainsi la petite anse située en face des Jardins partagés, en référence au gaïac (guaiacum officinale), un arbre qui a quasiment disparu dans les Antilles.

Le gaïac a été surexploité car il a de multiples propriétés, comme le suggèrent ses appellations de « bois de vie » ou « bois de fer ».
Son bois exceptionnellement dense et donc très dur était utilisé pour fabriquer des petites pièces nécessitant une bonne résistance comme des manches d’outils, des maillets, des poulies de bateau, des éléments de marqueterie…
Il a également des vertus médicinales : il est antiseptique et était notamment recommandé pour soigner la syphilis.
L’huile de gaïac est en outre utilisée dans la composition de parfums.

Avec le concours de l’ONF, nous avons pour projet de de réintroduire cet arbre, aujourd’hui protégé, au sein des Jardins Partagés ; ainsi nous espérons que, dans quelques décennies, l’anse Gaïac portera naturellement son nom !

Le site de l’anse Belleville

Les Jardins Partagés sont à ce jour implantés sur un terrain situé dans l’Anse Belleville, sur la commune du Prêcheur (Martinique).
Leur installation sur ce site permet de redonner de la visibilité à des faits historiques.
En effet, c’est là que Françoise d’Aubigné, future marquise de Maintenon et épouse du roi Louis XIV, a passé plusieurs années lors de son enfance dans les années 1640.
Deux siècles plus tard, en 1848, alors que le maire du Prêcheur avait élu résidence sur le site, il fut également le théâtre des premières insurrections qui ont conduit à l’abolition de l’esclavage prononcée le 22 mai 1848 à Saint-Pierre.

En attendant votre venue, voici une visite virtuelle des lieux en quelques images :

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Bienvenue sur le site des Jardins partagés de l’anse Gaïac !

Ces pages sont destinées à vous faire part des avancées du projet, de nos choix dans la conception des aménagements, puis des évènements organisés dès l’ouverture des Jardins au public.

La notion de coopération étant fondamentale dans ce projet, nous vous invitons à nous faire part de vos remarques, à venir nous voir avec vos bonnes idées et à nous rencontrer et découvrir le site lors des week-ends « coup de main » organisés régulièrement depuis mi-mars.
Les dates de ces week-ends seront communiquées ici-même et sur la page Facebook des Jardins Partagés.

Pour en savoir plus sur le projet, c’est ici !